La lettre mensuelle N° 37 – 7 août 2024

✒ Pentru Cioran, mâncatul, un rituel, un acte de civilisation, ou poziție filozofică.

– Pour Cioran, manger : un rituel, un acte de civilisation, une position philosophique.

– For Cioran, eating: a ritual, an act of civilization, a philosophical position.

* * * * *

Ceci n’est pas une lettre !

Retour aux sources de…

« Cioran dans la cuisine de Lucullus »

Car manger en France est une affaire sérieuse. L’écrivain roumain Emil #Cioran raconte dans un entretien à un quotidien espagnol, en octobre 1977, qu’en Roumanie il se nourrissait « comme un animal », inconsciemment, « sans prendre garde à ce que manger veut dire ».

Lorsqu’il arriva à Paris, il s’aperçut que manger était « un rituel, un acte de civilisation, presque une prise de position philosophique »

https://www.vie-publique.fr/parole-dexpert/271830-les-francais-et-leur-culture-alimentaire-approche-historique

Du Pimentòn d’Espagne : « una historia de amor » au piment d’Espelette en passant par l’héritage d’Espig datant de 1899.

Une simple balade… entre poésies, nourritures terrestres et inspirations cosmiques.

Espagne

Gérard de Nerval

Mon doux pays des Espagnes
Qui voudrait fuir ton beau ciel,
Tes cités et tes montagnes,
Et ton printemps éternel ?

Ton air pur qui nous enivre,
Tes jours, moins beaux que tes nuits,
Tes champs, où Dieu voudrait vivre
S’il quittait son paradis.

Autrefois ta souveraine,
L’Arabie, en te fuyant,
Laissa sur ton front de reine
Sa couronne d’Orient !

Un écho redit encore
A ton rivage enchanté
L’antique refrain du Maure :
Gloire, amour et liberté !

Notre voyage se partagera comme les montagnes des Pyrénées entre France, Andorre et Espagne, nous irons de conquêtes en victoires, tels deux hidalgos, d’un âge moyen au cœur menthe à l’eau. Déguisés en Don Quichotte et Sancho qui échangeons nos rôles en fonction des mirages, tantôt ayant perdu la raison pour le goût, tantôt affamés de festins moyenâgeux, tantôt picorant quelques mignardises préparées avec soins. Convaincus qu’il faille rétablir la chevaleresque aventure de la table aux opprimés. Ainsi tel des Don Quichotte, costumés en chevaliers des arts culinaires, dans un carrosse tiré par moult chevaux, notre monture s’appelle Mercedes.

Tour à tour, nous sommes Sancho l’écuyer et l’homme de la Mancha. Nos aventures nous mèneront d’auberges en musées, de plateaux en plages, d’élevages taurides en villages picaresques identiques à Castelfollit de la Roca.

Notre première aventure passera par la #Boqueria, cet antre, ce labyrinthe de victuailles ibériques.

Nous serons un temps débarrassé des moulins à vent, ces géants maléfiques de cette nomenclature aux pieds d’argile qui se berce d’illusions en #Roumanie.

Notre paëlla ne sera pas revisitée, elle sera de bonne facture traditionnelle, proposant terre et mer en parfaite harmonie.

Au fil de nos aventures, nous interprèterons chaque événement à travers le prisme de nos ambitions et de nos lectures de chevalerie gastronomique Nous serons tour à tour pragmatiques, épris de loyauté envers un monument comme la fondation elBulli1846 mais parfois aussi par simple avidité nous dégusterons les mets offerts, pensant toujours à la promesse de l’ailleurs. Notre duo rencontrera divers personnages, dont des poètes, des toréros, des acteurs de la peinture surréaliste, devenus aristocrates, avec qui nous nous amuserons autant qu’avec la folie d’un Ionesco, qui nous encouragea dans nos illusions de révolution délicieuse pour tous.

D’un seul tenant, notre roman hispanique de l’été 2024, partira à la recherche de certitudes éphémères mais aussi de nouvelles aventures à développer avec les écoliers des écoles primaires de la péninsule. Défendre une identité qui brille déjà haut avec les étoiles d’un Martin à Lasarte-Oria.

Nous laisserons venir à nous tous les princes de la pataphysique, de #Roses à #Cadaqués et jusqu’à Bilbao où Klein nous contera son bleu après celui découvert autant à #Sapanta qu’à #Voronet. Nos idées des sources d’eau et de feu que l’on mélange sur les notes du piano pour la dégustation de nouvelles œuvres culinaires. La seule île que nous désirons c’est celle du partage de toutes ces émotions et de tous ces visuels qu’ils soient dans une assiette ou sous l’azur d’un ciel catalan.

Loin d’aborder le dernier chapitre de nos aventures avec La Fête du Goût, notre Sarbatoarea-Gustului roumaine, nous serons toujours des taureaux fougueux traversant les plaines et les mers, pour développer l’idée d’une Europe latine du goût égalitaire sans nous déguiser, sans nous fourvoyer,

De #Syracuse à #Nazaré le mieux manger durable pour tous !

Plus que l’histoire d’un spectacle, il s’agit de la création de la « Fiesta Nacional » espagnole, œuvre de toute une société, depuis les classes populaires, « cette racaille » disait-on, et ses personnages hauts en couleur, jusqu’aux princes, en passant par la
bourgeoisie naissante, ses légistes et ses intellectuels, c’est l’histoire d’un mouve-
ment culturel qui déborde l’univers tauromachique, l’histoire d’une passion dans laquelle s’unissent les toreros et les voix du cante jondo.

Aussi, ce chant profond, nous aimerions qu’il soit aussi enchanteur que Le poète et le torero: Llanto por Ignacio Sánchez Mejías de Federico García Lorca

Avec la mort de Lorca, on a perpétré le crime le plus stupide et le plus abject. García Lorca vivait en marge de la politique, mais bien au cœur de l’âme du peuple la plus authentique. C’est là sa faute et il l’a payée avec sa mort. C’est la haine que le fascisme voue à l’esprit qui a provoqué l’exécution de Lorca

Parmi tous [mes amis poètes], c’est Federico qui s’y connaît le moins. Peut-être est-ce pour cela qu’il est celui qui comprend poétiquement la corrida le plus en profondeur.

Âme absente

Le taureau et le figuier ne te connaissent plus,
Ni les chevaux ni les fourmis de ta maison.
L’enfant ne te connaît plus ni l’après-midi
Parce que tu es mort pour toujours.

Plus ne te connaît le dos de la pierre,
Ni le satin noir où tu te désagrèges.
Plus ne te connaît ton souvenir muet
Parce que tu es mort pour toujours.

Viendra l’Automne avec les conques,
Raisins de brume et montagnes en groupes,
Mais nul ne voudra regarder tes yeux
Parce que tu es mort pour toujours.

Parce que tu es mort pour toujours,
Comme tous les morts de la Terre,
Comme tous les morts qu’on oublie
Dans un monceau de chiens éteints.

Nul ne te connaît plus. Non. Mais moi je te chante
Je chante pour demain ton profil et ta grâce.
L’insigne maturité de ta connaissance.
Ton appétit de mort et le goût de sa bouche.
La tristesse qu’éprouva ta vaillante allégresse.

Tardera longtemps à naître, si jamais il naît,
Un Andalou si illustre, si riche d’aventure.
Je chante son élégance en des mots qui gémissent

Et me rappelle une brise triste dans les oliviers.

https://books.openedition.org/pupvd/3170?lang=fr

Patrick-Pierre Pettenuzzo

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