La lettre mensuelle N° 30 – Janvier 2024.
Pentru Cioran, mâncatul: un ritual, un act de civilizație, o poziție filozofică.
– For Cioran, eating: a ritual, an act of civilization, a philosophical position.
– Pour Cioran, manger : Un rituel, un acte de civilisation, une position philosophique.
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2024
Nos meilleurs vœux à la planète et au Soleil
Que leur lumière inonde nos cœurs de bonheur
Repoussons la pollution et limitons nos déchets
Et que la paix gagne sur l’obscurité.
Chloé, 8 ans
Ședința CAT din cadrul APM Bacău pentru emiterea acordului de mediu pentru proiectul de ecologizare a depozitului de deșeuri industriale periculoase de fosfogips Sofert, Bacău.
Réunion du CAT au sein de l’APM Bacău pour la délivrance de l’accord environnemental pour le projet de verdissement du dépôt de déchets industriels dangereux de phosphogypse Sofert, Bacău.
La data de 10 august 2023, Guvernul României a aprobat un nou Plan de acțiune pentru închiderea celor 31 de depozite rămase neconforme: 1 depozit de deșeuri municipale, 20 de depozite de deșeuri industriale periculoase și 10 depozite de deșeuri industriale nepericuloase.
Le 10 août 2023, le gouvernement de Roumanie a approuvé un nouveau plan d’action pour la fermeture de 31 décharges non conformes : 1 décharge de déchets municipaux, 20 décharges de déchets industriels dangereux et 10 décharges de déchets industriels non dangereux.
Termenul estimat pentru închiderea depozitului este anul 2027. Soluţia de reabilitare a depozitului de fosfogips are ca obiectiv principal reducerea mobilităţii contaminanţilor existenţi pe amplasament pentru a proteja situl în vederea încadrării acestuia în peisajul natural, cu protecţia factorilor de mediu, apă, aer, sol şi subsol. Pe suprafaţa acestui sit ecologizat nu se va desfăşura în viitor nicio activitate, perimetrul haldei urmând a fi îngrădit şi pus sub observaţie pe o perioadă de 30 de ani.
L’échéance estimée pour la fermeture du gisement est l’année 2027. La solution de réhabilitation du gisement de phosphogypse a pour objectif principal la réduction de la mobilité des contaminants existants sur le site afin de protéger le site afin de l’insérer dans le paysage naturel, avec la protection des facteurs environnementaux, de l’eau, de l’air, du sol et du sous-sol. Aucune activité ne sera exercée à la surface de ce site écologique à l’avenir, le périmètre de la décharge sera clôturé et mis sous observation pour une durée de 30 ans.
Curtea de Justiţie a UE a decis la data de 14 decembrie 2023 sancționarea României cu o amendă de 1,5 milioane de euro și penalități zilnice de 600 de euro/zi pentru întârzierea închiderii depozitelor de deșeuri neconforme. România mai are de închis și ecologizat 31 de astfel de depozite.
La Cour de justice de l’UE a décidé le 14 décembre 2023 de sanctionner la Roumanie d’une amende de 1,5 million d’euros et d’astreintes journalières de 600 euros/jour pour le retard dans la fermeture des décharges non conformes. La Roumanie compte encore 31 entrepôts de ce type à fermer et à verdir.
http://www.mmediu.ro/categorie/comunicate-de-presa/34
Premier Sommet mondial de la Coalition pour l’alimentation scolaire : la France réaffirme sa politique volontariste en faveur d’une alimentation saine, sûre et durable pour tous les enfants.
La Coalition pour l’alimentation scolaire, lancée en septembre 2021 par le Président de la République, à l’initiative du Programme alimentaire mondial lors du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires durables, fait sa première réunion mondiale les 18 et 19 octobre à Paris, sous le haut patronage du Président de la République. Cette coalition a pour objectif de fournir à chaque enfant un repas sain et nutritif à l’école d’ici 2030. Ses membres (85 pays, 95 partenaires non étatiques) ont ainsi mis en exergue leur mobilisation et leurs engagements politiques et financiers et faire état des solutions solidaires et innovantes que chacun met en place pour accélérer les efforts. Cet évènement a été l’occasion pour la France de rappeler les actions ambitieuses qu’elle mène au plan international et national en faveur de la restauration scolaire, formidable levier pour accélérer la transition alimentaire tout en poursuivant des objectifs de santé publique et en contribuant à la réduction inégalités sociales.
Sarbatoarea-Gustului est membre de la coalition. https://schoolmealscoalition.org/members-partners/
« Un Yellowstone pour l’Europe » : l’ambition de la Roumanie d’une vaste nouvelle réserve naturelle.
Un projet visant à créer le plus grand parc national forestier d’Europe vise à protéger 200 000 hectares de nature sauvage et à stimuler l’écotourisme en soutien aux communautés locales.
Sur la colline, nous les apercevons : des formes sombres et imposantes se déplaçant à travers la forêt dense. Il s’agit d’un groupe de bisons errant à l’état sauvage dans les montagnes Făgăraș de Roumanie. Je reste silencieusement avec mon guide Răzvan Dumitrache pendant que les animaux paissent.
ÉTUDE HOTREC : UNE FEUILLE DE ROUTE VERS LE ZÉRO ÉMISSION NETTE POUR L’HÔTELLERIE EUROPÉENNE
HOTREC, l’association faîtière représentant le secteur hôtelier en Europe, s’engage à soutenir la transition du secteur vers Net Zero .
Conscient des défis et des opportunités qui découlent de cette transition pour les PME européennes, HOTREC a chargé TOPOSOPHY d’élaborer un rapport sur la feuille de route Net Zero Hospitality . L’objectif du rapport est de plaider en faveur d’une réponse accélérée de l’industrie hôtelière à l’urgence climatique . Il fournit une analyse des défis, des opportunités et du soutien disponible pour les PME dans leurs efforts pour atteindre zéro émission nette.
« Il faut mettre fin au matraquage publicitaire des industriels de la malbouffe sur nos enfants » 28 octobre 2023
Le marketing et la publicité qui ciblent les enfants pour les produits trop sucrés, trop gras ou trop salés posent un réel problème de santé publique, mais le gouvernement se contente dans ce domaine des promesses des industriels, déplore, dans une tribune au « Monde », un collectif de scientifiques et de responsables associatifs.
Etre le pays de la gastronomie ne protège pas la France de l’épidémie mondiale d’obésité. Sourd aux appels répétés à encadrer le marketing de la malbouffe qui cible les enfants, le gouvernement s’est contenté ces dernières années de faire confiance aux industriels qui promettent de limiter l’exposition des plus jeunes aux produits trop gras, trop sucrés, trop salés. Grave erreur.
Aujourd’hui, en France, la situation n’est plus tenable : 17 % des enfants et adolescents sont en surpoids ou en situation d’obésité, et de 50 à 70 % d’entre eux le resteront à l’âge adulte. Or, on le sait, surpoids et obésité augmentent les risques de maladies cardio-vasculaires, de diabète de type 2, de syndrome du foie gras et même les risques de cancer. Un enfant sur six est un futur malade, c’est presque écrit.
Alors que faire ? Il faut mettre fin au matraquage publicitaire des industriels de la malbouffe sur nos enfants. Les experts – Santé publique France, Inserm, Haut Conseil de la santé publique, Cour des comptes, et même Unicef – sont unanimes : au-delà des campagnes de sensibilisation et des messages du type « manger, bouger », il est indispensable d’attaquer le mal à la racine, pour protéger les plus jeunes de cette surexposition actuelle, en encadrant le marketing et la publicité qui ciblent les enfants pour les produits trop sucrés, trop gras ou trop salés.
Un environnement obésogène
Cette proposition n’est pas nouvelle, mais elle a été trop longtemps mise sous le tapis. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte depuis une dizaine d’années : « L’obésité infantile et le marketing des produits peu sains font partie des sujets de préoccupation majeurs, le marketing digital pour ces produits est un nouveau défi de santé publique contre lequel il faut lutter d’urgence. »
En France, à contre-courant de ces recommandations claires, le gouvernement – comme les précédents – a refusé à au moins cinq reprises d’agir ces dernières années, alors que cet encadrement était possible dans la loi EGalim (2018), dans plusieurs propositions parlementaires sur l’alimentation industrielle ou la malbouffe, dans la réforme de l’audiovisuel public (2020), dans la loi Climat et résilience (2021) et récemment dans la loi encadrant les dérives des influenceurs (2023).
”Salinate de Turda” – al treisprezecelea produs românesc recunoscut și înregistrat la nivel european
Au Journal officiel de l’Union européenne a été publié aujourd’hui 3 novembre 2023 le Règlement d’exécution (UE) 2023/2452 de la Commission du 26 octobre 2023 relatif à l’inscription d’une dénomination au Registre des indications géographiques protégées (IGP), „Salinate de Turda – IGP”.
Ainsi, le « Salinate de Turda – IGP » rejoint les 12 produits roumains reconnus et enregistrés au niveau européen : Magiun de plume de Topoloveni (Indication Géographique Protégée) , Salam de Sibiu (Indication Géographique Protégée) , Novac Fumé de Șara Bârsei (Indication Géographique Protégée), Chapelure fumée du Danube (Indication Géographique Protégée) , Telemea de Sibiu (Indication Géographique Protégée) , Saucisse de Pleșcoi (Indication Géographique Protégée) , Fromage Săveni (Indication Géographique Protégée), Salade d’œufs de brochet de Tulcea (Indication Géographique Protégée), Telemea de Ibănești (Appellation d’Origine Protégée), Salade traditionnelle aux œufs de carpe (Spécialité Traditionnelle Garantie), Tarte Dobrogean (Indication Géographique Protégée) et Pita de Pecica (Indication Géographique Protégée).
Actuellement, la Roumanie dispose de deux autres produits qui sont en phase de vérification au niveau de la Commission européenne, respectivement pour l’acquisition de la protection de l’Indication Géographique Protégée – Batog deltaic de esturgeon et Babic de Buzău , et en phase d’opposition européenne , pour l’acquisition. de Protection Spécialité Traditionnelle Garantie – Sardine marinée.
La religion du Gargantua – UN ROMAN POUR LE ROI : GARGANTUA
Combattre le mal
Rappelons que, à l’époque, l’Église doit affronter un vent de réformes :
Au début du XVie siècle, l’Église est bien malade. Affaiblie par les querelles de mots et l’arrogance intellectuelle de ses théologiens, les mœurs scandaleuses de ses prélats, la rivalité de ses ordres monastiques, l’ignorance et la superstition de la grande majorité de ses membres, elle n’est plus en mesure de répondre aux besoins spirituels nouveaux de la chrétienté.
Il serait trop simple d’opposer seulement catholiques et protestants. Des volontés de changement s’affirment à l’intérieur même de l’Église, au sein des monastères notamment. Dans le camp protestant, déclaré hérétique par le Pape, des différences existent également. Ces tentatives d’apporter des modifications dans la vie religieuse ne sont pas seulement motivées par une réaction face aux abus de l’Église catholique. Elles tiennent aussi à « cette immense soif spirituelle si caractéristique de la première Renaissance française », au fait que « la fin du xve siècle est marquée par l’intensité croissante de la soif de Dieu6 ». Ce besoin religieux pressant est dû à un désir accru d’explorer l’intériorité individuelle, à une conscience aiguë du péché et à une volonté de se préparer au Jugement dernier.
Une humanité corrompue
On a beaucoup dit que la Renaissance, marquée par le mouvement humaniste, glorifie l’homme. Pic de la Mirandole, dans son Discours de la dignité de l’homme (1486), déclare que « l’on ne peut rien voir de plus admirable dans le monde ». Dans le Pantagruel, le début de la lettre de Gargantua à son fils montre « ceste tant magnificque plasmature [créature] » humaine dotée par son créateur de « grâces et prérogatives » (OC, p. 241). Fort de ses nouvelles « prérogatives », l’individu s’autorise à progresser infiniment dans la découverte du monde. La fin du Cinquiesme Livre contient un ambitieux discours louant la capacité de l’homme à découvrir, un jour ou l’autre, tous les mystères cachés de la nature : « par temps seront toutes choses latentes inventées » (OC, p. 911). Érasme, dans ses Adages, dit la même chose : « Tempus omnia revelat. » Si l’idée est ancienne (elle remonterait à Thalès), elle prend au xvie siècle une importance inégalée.
Conclusion
Ces remarques sur la religion de Rabelais ne doivent pas faire oublier un point capital : Rabelais est un « humaniste chrétien ». Il exprime ses convictions religieuses au moyen d’un savoir philologique et encyclopédique acquis grâce à la lecture des auteurs de l’Antiquité. Dans le Gargantua, vérité chrétienne et sagesse antique sont souvent côte à côte. La naissance du géant est décrite au moyen de références bibliques, comme la réponse de l’ange Gabriel à la Vierge Marie (p. 83), mais aussi antiques, l’événement étant comparé aux naissances de Bacchus, Minerve et Adonis (p. 85). La charité paulinienne est intimement liée à l’androgyne platonicien (p. 99). La « joye de tout l’univers à la resurrection du saulveur » est analogue à celle des citoyens romains lors des triomphes (p. 115), etc. Se pose donc à la critique la question – pertinente d’ailleurs pour une grande partie de la culture renaissante – de savoir comment concilier ce christianisme et ce paganisme. Certains estiment que la fusion se réalise harmonieusement au sein d’un « christianisme syncrétique ». D’autres y voient au contraire la source de « tensions irréductibles ».
https://books.openedition.org/purh/13965?lang=fr
L’assiette durable
Parce qu’elle représente environ un quart des émissions de gaz à effet de serre des ménages en France, l’alimentation fait partie des principaux leviers à activer pour atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050.
Santé et environnement, même régime
L’assiette durable n’est pas seulement bonne pour l’environnement. Elle répond aussi aux recommandations du Plan national nutrition santé (PNNS) : plus de céréales, fruits, légumes et légumes secs, moins de charcuterie et de viande, en privilégiant la qualité sur la quantité…. Par ailleurs, le prix des denrées locales et de saison, moins dépendantes des coûts de transport et de chauffage des serres, est en général moins touché par l’inflation. Certes, les produits bio, ou sous labels de qualité, sont souvent plus chers, mais maîtriser son budget reste possible en cuisinant maison plutôt qu’en achetant des produits transformés, mais surtout en consommant des produits de saisons et en diminuant la viande et le poisson (les produits souvent les plus chers du caddie). La lutte contre le gaspillage alimentaire permet aussi de réaliser des économies. Les avantages d’un tel changement de régime sont nombreux : on mange au même prix en protégeant sa santé et l’environnement. Pourtant, la transition n’est pas aussi rapide qu’attendu. « Les citoyens sont soumis en permanence à des images et promotions qui les incitent à acheter toujours plus, et pas forcément ce qu’il y a de meilleur pour eux et la planète, regrette Antoine Pierart. Nous appelons donc la publicité et le marketing à adopter une communication plus responsable.»
Un autre argument pourrait convaincre les politiques de soutenir l’adoption de régimes alimentaires plus durables. L’évolution de la demande, en allant vers une alimentation plus végétale et des viandes de qualité, pourrait permettre la réimplantation sur le territoire de filières de protéines végétales telles que les légumes secs, de certains fruits et légumes, le développement de pratiques plus agro-écologiques, ainsi éventuellement que de filières non alimentaires créatrices de valeurs.
Reconnecter agriculture et alimentation
Les consommateurs, en changeant leurs habitudes d’achat, ont le pouvoir d’influer sur la chaîne de production. Mais « les agriculteurs ne doivent pas attendre que la demande soit forte pour entamer leur transition écologique. Les deux extrémités du système ne peuvent évoluer l’une sans l’autre, insiste Sarah Martin, cheffe du service Agriculture Forêts et Alimentation de l’ADEME. Si les agriculteurs se mettent massivement au bio, mais que les consommateurs n’achètent pas ce type de produits, il y a un souci. À l’inverse, cela ne sert à rien de dire aux gens de manger plus de protéines végétales cultivées localement, s’il n’y a personne pour en proposer. » En plus d’encourager leurs habitants et cantines à végétaliser leurs menus, et les agriculteurs à faire évoluer leurs pratiques, de plus en plus de territoires favorisent le rapprochement entre tous ces acteurs (voir Zoom et Entretiens croisés p. 9 et 10). Les actualités des dernières années ont achevé de les convaincre : la Covid-19 puis la guerre en Ukraine, la multiplication des sécheresses et autres aléas climatiques ont montré la nécessité d’améliorer la résilience des territoires et leur souveraineté sur les denrées les plus courantes.
L’urgence bioéconomique
Parmi tous ces roumains célèbres du mode des arts, et surtout de la littérature, je suis agréablement surpris de découvrir de nombreuse personnalités du monde scientifique qui ont été précurseurs dans de nombreux domaines.
Si à l’adolescence, c’est René Dumont qui m’avait ouvert les yeux quant à la problématique de la nature et de la croissance infinie, mes lectures d’aujourd’hui m’ont amené à découvrir un natif de Constanta qui mériterait d’être mieux connu et surtout que ses connaissances soient plus partagées notamment dan les universités économiques de Roumanie où les affaires semblent être l’Alpha et l’Oméga de cette jeune démocratie qui ne prend que la surconsommation comme exemple et dont le Business semble être la seule religion de la nouvelle nomenclatura.
Même un Jean-Marc Jancovici conclu : „On peut bien sur finir la lecture de ce livre en restant sur un désaccord avec l’auteur, mais il offre une telle pertinence de réflexion que j’en recommande vivement la lecture”.
Eléments de Biographie : Nicolae Georgescu naquit à Constanța en Roumanie, le 4 février 1906. Élève brillant, il fit des études de Mathématiques à Bucarest et obtient une bourse pour réaliser une thèse en statistiques soutenue en 1930. Lui fut alors offerte la possibilité de poursuivre sa carrière auprès de Karl Pearson, mathématicien et philosophe des sciences, au University College de Londres (1930-1932). Puis il se rendit à #Harvard à la faveur du soutien de la fondation Rockefeller, où sa rencontre avec Joseph Schumpeter fut un tournant dans sa carrière, dans la mesure où il commença à s’intéresser aux questions économiques et publia plusieurs articles reconnus sur les notions d’utilité et de production.
Dans Socialter, un article de YOUNESS BOUSENNA fait en 2021 une synthèse assez fine intitulée donc : „L’urgence bioéconomique”. Il parle même d’une œuvre visionnaire qui, s’appuyant sur l’entropie, a confronté le mythe d’une croissance infinie à son irréalité physique et évoque „La deuxième loi de la thermodynamique”. Chaque évangile enfante heureusement ses hérétiques, et Nicholas Georgescu-Roegen fut l’un d’eux pour la science économique. Alors que l’on parle ” d’externalité négative” déjà Le penseur de la décroissance va même plus loin en formulant une « quatrième loi » de la thermodynamique, qui applique l’entropie non plus à l’énergie, mais à la matière : « Dans tout système clos, la matière utilisable se dégrade irrévocablement en matière non utilisable. » Cette conception lui permet notamment de réintégrer la pollution, que la théorie économique classique ignore, sous le terme d’externalité négative.
Avec Perroux, Scientifique dissident, Georgescu-Roegen (insiste sur un point capital de la vision schumpétérienne de l’évolution économique, trop souvent négligé: « Joseph Schumpeter a constamment mis en garde les économistes contre la confusion entre croissance et développement ».
Joseph Schumpeter naît en 1883, la même année que Keynes et l’année de mort de Marx. Comme eux, il aura jusqu’à sa mort en 1950 une réputation d’économiste « hérétique », qui bouscule la pensée économique établie. Professeur à Harvard à partir des années 1930, il formera les économistes les plus brillants de l’après guerre.
Ce qui l’intéresse par-dessus tout, c’est l’évolution du système capitaliste : « il constitue, de par sa nature, un type ou une méthode de transformation économique, et non seulement il n’est jamais stationnaire mais il ne pourra jamais le devenir » écrit-il en 1942. Le moteur du système, c’est l’innovation et le progrès technique à travers le phénomène de « destruction créatrice ».
François Perroux est un économiste français né le 19 décembre 1903 à Lyon et mort le 2 juin 1987 à Stains
Pour comprendre l’apport de Georgescu-Roegen, il faut surtout retenir qu’il s’intéresse à l’entropie, qui caractérise le degré de désorganisation et d’indisponibilité. Ainsi, une quantité d’énergie sera dite à entropie basse si elle est disponible pour les usages que l’économie souhaite en faire. C’est le cas de l’énergie solaire, toujours disponible en quantité suffisante pour peu que l’on sache l’exploiter. Ce faisant, une entropie basse est une condition nécessaire, mais non suffisante, pour obtenir une valeur économique. En revanche, l’énergie issue de certains combustibles fossiles relativement rares est à entropie haute en ce qu’elle n’est guère disponible pour tous les usages économiques.
La bioéconomie, tout un programme
En tout état de cause, la bioéconomie développée par Georgescu-Roegen ne consiste pas simplement à réintégrer le facteur terre dans la fonction de production comme ce fut très longtemps le cas avant une éclipse temporaire au XXe siècle, mais bien de repenser les processus économiques en tenant compte des ressources naturelles qui acquièrent de facto un statut spécial. Autrement dit, les facteurs de production ne sont plus substituables aussi facilement que dans l’approche néoclassique et il faut désormais tenir compte de l’épuisement des ressources, de leur spécificité et des déchets produits… une véritable révolution ! En revanche, lorsque Georgescu-Roegen invente un nouveau principe physique (non démontré), à savoir une forme d’entropie de la matière qui conduirait à une manque de matière disponible pour les processus économiques à venir, il voit une partie importante des économistes lui tourner le dos.
Le programme bioéconomique de Georgescu-Roegen devint ainsi un véritable projet de société, avec des dimensions politiques et éthiques (dont la sobriété dans la consommation). C’est du reste ce programme bioéconomique qui est resté dans les mémoires, au point que certains auteurs ont voulu un peu vite s’approprier Georgescu-Roegen pour en faire un partisan de la décroissance. Or, ses rapports avec l’économie écologique ont toujours été complexes et ambigus, critiquant d’une part le développement soutenable et d’autre part les supposées vertus d’une économie stationnaire. Au surplus, il ne rejette pas la notion de développement, mais la distingue de la croissance.
Pour en savoir plus sur Nicholas Georgescu-Roegen
Rares sont les livres de Nicholas Georgescu-Roegen traduits en français. C’est pourquoi, l’on n’hésitera pas à lire La décroissance, publié en 1979 et republié en 1995 aux éditions Le sang de la terre. Pour mieux comprendre la matrice théorique de Georgescu-Roegen, que je n’ai fait qu’effleurer dans ce billet, vous pouvez lire l’excellent livre d’Antoine Missemer, Nicholas Georgescu-Roegen, pour une révolution bioéconomique, paru en 2013 aux éditions ENS
Le chef Guillaume Gomez, cuisinier de l’Elysée durant 24 ans et depuis 2021 conseiller spécial de Monsieur Emmanuel Macron pour l’alimentation, président de l’Association des chefs de la République soutient la Fête du Goût depuis 2014.
L’année 2021 était l’année de la gastronomie et cela passe par savoir comment BIEN MANGER à la cantine, à l’École et à la maison.
Il faut se réinventer pour que les enfants comprennent l’importance de consommer localement issue de préférence de l’agriculture biologique, paysanne et ses produits de terroirs de la gastronomie sous les signes de qualité dont les AOC, IGP…à développer en Roumanie.
Les cuisiniers et cuisinières ne sont rien sans ceux qui travaillent les produits de la terre nourricière et méritent notre respect
La RESTAURATION SCOLAIRE doit être inscrite dans les projets d’établissements scolaires mais cela n’est possible que si les personnels de direction sont sensibles à la thématique alimentation et éducation alimentaire.
Le ministère de l’Éducation nationale devrait leurs imposer des formations faites par des cheffes et chefs engagés de la restauration scolaire qui eux savent pourquoi et pour qui ils travaillent : Les enfants.
C’est tellement une évidence que la cantine contribue aux BIEN-ÊTRE des convives et c’est peut-être le seul moment de la journée ou les enfants reçoivent de la part des personnels des établissements scolaires des gestes de gratitude et remerciement autour des valeurs du repas et de la convivialité du BIEN MANGER à savoir :
« Bonjour, Bon appétit, Merci, Belle journée, avec un regard dans les yeux et même un sourire »
La cantine peut être le seul endroit de vie de la journée ou ils rencontrent des ADULTES qui ne sont pas TRISTES, car ces femmes et ces hommes qui nourrissent les enfants de la République par le biais de la CANTINE doivent être fiers d’avoir BIEN FAIT à MANGER aux enfants et adultes qui font de la communauté éducative d’un établissement scolaire, un lieu plus HUMAIN dans cette crise sanitaire que traverse le monde.
N’oublions pas que la restauration scolaire mérite le respect pour ceux qui sont engagés dans les valeurs du BIEN MANGER aux enfants mais jusqu’à quand…
Les « meilleurs régimes » – préventifs pour la santé et durables pour l’environnement – s’inscrivent dans la règle des 3V comme Végétal, Vrai, Varié et privilégient le Bio, Local et de Saison.
Quand l’idée d’une véritable et sérieuse éducation au goût commence à faire son chemin en Roumanie !
Bon pour le goût, bon pour la santé, bon pour la planète !
Chefs celebri, deţinători ai prestigioaselor stele Michelin, care în unanimitate susţin „Sărbătoarea Gustului”. Fiecare dintre ei a semnat boneta de bucătar, bonetă care va fi dăruită tuturor celor care vor lua parte la evenimentele din cadrul „Sărbătoarea Gustului”.
Des chefs célèbres, propriétaires des prestigieuses étoiles #Michelin, qui soutiennent unanimement la « Fête du Goût ». Chacun d’eux a signé la toque qui sera remise aux élèves qui participeront aux classes de Goût de la „Fête du Goût”.
Primul Boneta de Bucătar din 2014 a fost semnată de Chefi renumiţi la nivel mondial precum:
Paul Bocuse (Franţa), Jérôme Bocuse (USA), Alain Ducasse (Monaco), Alain Passard (Franţa), Anne-Sophie Pic (Franţa), Pierre Gagnaire (Franţa), Arnaud Lallement (Franţa), Benoît Violier (Elveţia), Daniel Boulud (USA), Guillaume Gomez (Franţa, Ambassadeur de la gastronomie française auprès du Président Emmanuel Macron), Lionel Rigolet (Belgia), Martin Berasategui (Spania), Massimiliano Alajmo (Italia), Michel Guérard (Franţa), Pierre Troisgros (Franţa), Régis Marcon (Franţa), Thomas Bühner (Germania), Yannick Alléno (Franţa), şi Frédéric Jaunault (Franţa).
Fête du Goût 2020/2030
Un projet d’éducation alimentaire inclusif essentiel pour l’agriculture, le bien-être des citoyens et les ressources de la planète.
Projet national visant à établir une éducation inclusive favorisant la sensibilisation à la nutrition. Un plus pour sensibiliser à l’ambitieux projet d’une Roumanie « Jardin vert de l’Europe ». Nos achats alimentaires du quotidien favorisent l’économie en impactant le réchauffement climatique, la biodiversité et le vivant.
Par conséquent, acheter de manière responsable ce que nous ingérons impact autant notre santé que l’avenir de la planète.
De la terre aux déchets, la chaîne alimentaire de la production à la distribution, en passant par sa transformation, produit 34 % de GES et génère 80 % des déchets ménagers, dont 60 % de plastique.
L’éducation nutritionnelle selon le programme des ODD dont 13 sur 17 touchent directement la nutrition au niveau global. A l’unisson d’un partenariat stratégique franco-roumain, « Les Classes de Goût » contribuent à une meilleure connaissance des métiers de bouche et à une dynamique clé pour l’accueil d’un pays.
Avec la Fête du Goût 2020/2030, nous encourageons les établissements à créer les bases d’une éducation également pour les enseignants, à leur fournir les outils pour enseigner et aborder les cours du goût en diffusant le livre « L’Art du Bien Manger BIO » écrit par le Chef Alain Alexanian. Également les brochures pédagogiques, cahier d’exercices ludiques et interactifs encouragent une alimentation locale, variée et diversifiée, ainsi que l’acquisition des gestes civiques en faveur de la planète.
Une éducation alimentaire claire et indépendante est une arme de pédagogie massive pour : L’histoire, la géographie, les sciences de la vie, la vie agricole et la biodiversité, le patrimoine vivant et l’économie, la francophonie via la codification de la cuisine, la culture, le tourisme durable et la connaissance des métiers de bouche.
Donnons à chacun une chance de comprendre les défis alimentaires à l’échelle mondiale.
Toutes les opinions ne se valent pas, selon qu’elles sont éclairées par la connaissance ou l’ignorance, la réflexion ou une idée reçue. Nos enfants ont besoin d’être formés au plus vite à l’esprit critique qui manque aujourd’hui à tant de nos concitoyens, le niveau du débat public et des échanges sur les réseaux sociaux en est la preuve quotidienne. Un parcours pédagogique qui s’appuie sur quatre piliers, couvrir l’ensemble de la chaîne alimentaire « de la ferme à l’assiette » et s’étaler sur toutes les périodes scolaires et universitaires.