Courrier de la saisonnalité en Mars

« Ecologie de l’alimentation : Appréhender l’alimentation et ses enjeux de durabilité ».

La provenance et la saisonnalité

Mars, cap sur les anti-oxydants ! Mars reste encore frileux, mais on commence déjà à voir le printemps se préparer. Pendant ce mois, on fait une place dans nos assiettes aux endives, carottes ou encore poireaux.

La carotte ça ne fait pas que nous rendre plus aimable. Ce légume est excellent pour notre corps car riche en anti-oxydants et réduits le mauvais cholestérol. Elle renforce également les os grâce à un fort taux de vitamine A. Aussi, la carotte est un aliment beauté. Elle renforce la résistance de la peau aux ultraviolets ( qui sont présent même derrière un nuage) et sa cicatrisation. Elle a donc un effet anti-âge sur notre épiderme. Elle est également peu calorique, seulement 33 kilos calories pour 100 g.

En fruit, on va plutôt du côté du kiwi, parfait après un bon repas. On se tourne également sur les agrumes comme le pamplemousse ou encore la clémentine qui sont des boosters durant l’hiver

Mais que veut dire manger de saison, donc à fortiori local ?

Manger des fruits et légumes de saison, mais aussi suivre la saisonnalité des fromages, viandes ou encore poissons, c’est simplement se caler sur les cycles de la nature.

L’achat de nourriture est le moyen le plus efficace d’impacter la réduction des gaz à effet de serre, dans l’objectif d’un réchauffement de 2 degrés validé par les accords de Paris.

Sachez que les aliments transformés, gras ou salés ne valent rien ; ce sont des nutriments vides. La transformation détruit les fibres et les oligoéléments tels que les vitamines, les minéraux entre autres. A la composition de certains produits « écrite en lettres minuscules » s’ajoute un nombre considérable de composants indésirables et nocifs. En voici une liste non exhaustive :  colorants, parfums artificiels, conservateurs, émulsifiants, stabilisants, fongicides, pesticides, sucres, sel, soufre, graisses, amidon, petit lait ou en eau salée, pour gonfler, par exemple, le volume du jambon de 20 %.

Que devons-nous manger en 2025 ?

L’industrie alimentaire n’obéit pas aux mêmes lois que les autres industries. Ce n’est pas la technologie qui la régit mais le facteur humain : que veut manger le consommateur ? Pourtant, aucun ou presque ne sait si tel aliment est bon ou mauvais pour lui.

Pour éclaircir les choses, il est bon de garder à l’esprit trois grandes règles de la science de la nutrition. D’abord, il n’est pas simple d’observer les effets de l’alimentation sur les systèmes fonctionnels complexes du corps humain. Ensuite, bien des conséquences d’un type d’alimentation ne prennent effet que sur de très longues périodes, bien plus longues que la durée moyenne de la plupart des études. Cela implique l’utilisation de projections sur la durée d’une vie entière, d’où des risques d’erreurs. Enfin, de nombreuses maladies dites „occidentales” sont si complexes que, selon toute probabilité, elles ne sont pas le fait d’une seule cause et ne peuvent être traitées par un remède unique.

Nos choix #alimentaires sont responsables de plus d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre. Nous avons la possibilité de réduire les émissions liées à l’alimentation d’au moins 50% grâce à des choix alimentaires intelligents. Agir en ce sens a plus d’impact que tout progrès technologique.

Pour vous aider à consommer plus responsable, chaque mois la Fête du Goût 2020-2030 #Roumanie vous invite à découvrir, une page du calendrier de saisonnalité des fruits et légumes.

Refus des OGM, pas de fruits et légumes emballés, pas de transport par avion, priorité au local… Avec pour objectif, la réduction de l’impact carbone et la préservation de l’environnement.

Une bonne cuisine, c’est avant tout celle où il convient d’être en harmonie avec la Terre et donc de prendre en compte le rythme de la nature et de la biodiversité.

Que mange-t-on en Mars ? Des produits de saison évidemment !

Privilégiez les produits de saison ! Vous n’y trouverez que des avantages : de meilleures qualités gustatives, des produits pleins de vitamines, des prix plus intéressants. Pour vous aider à faire votre choix, voici les listes de légumes, fruits, poissons, viandes et fromages sur les étals des marchés en MARS.

Légumes

Ail, Asperge, Betterave, Blette, Carotte, Celeri rave, Cresson, Chou blanc, Chou chinois, Chou de Bruxelles, Chou-fleur, Chou rouge, Chou frisé, Chou Romanesco, Crosne, Endive, Epinard, Fenouil, Frisée, Mâche, Navet, Oignon, Panais, Poireau, Pomme de terre, Radis, Salsifi.

Fruits

Ananas, Banane, Citron, Grenade, Kiwi, Mandarine, Mangue, Orange, Orange sanguine, Pamplemousse, Poire, Pomme.

Les fruits et légumes de mars

Poissons et fruits de mer

Bulot, Coquille Saint-Jacques, Crevette, Huître, Bar, Brochet, Morue, Cabillaud, Colin, Eglefin, Haddock, Lotte, Maquereau, Merlan, Morue, Raie, Saumon, Sole.

Viandes

En Mars, vous trouverez sur les étals : L’agneau, Boeuf, Chevreau, Lapin, Magrets de canard, Mouton, Pintade, Porc, Oie, Veau,

Jardin des gourmands

Les 5 fromages à découvrir en mars

Printemps : la saison parfaite pour déguster les fromages à affinage court

Durant la période estivale, grâce à l’herbe nouvelle et aux pâturages fleuris, le lait a un parfum assez subtil. Par ailleurs, l’affinage des fromages est plus court. Pour émerveiller vos papilles, préférez les fromages de chèvre, les fromages à pâtes molles et à croûte fleurie.

Crottin de Chavignol AOP, un voyage sensoriel.

Oeil : Croûte à fleur bleue ou blanche, coupe lisse. Pâte blanche.

Nez : Légère odeur caprine.

Gout : Saveur de chèvre : légère au printemps, plus prononcée en automne. Frais, demi-sec, bleu ou sec : son goût va se corser !

Toucher : Pâte ferme et homogène, pouvant être cassante après un affinage prolongé.

Le Crottin de Chavignol est un fromage au lait cru de chèvre. Sa pâte est couleur blanche ou ivoire. Elle est recouverte d’une croûte naturelle.

Le Crottin de Chavignol est produit avec du lait emprésuré (souvent à chaud). Le caillé est mis dans des moules tronconiques percés de petits trous, les  » faisselles « . Il est séché, après démoulage et salage, en étant également souvent retourné. Il est affiné pendant au minimum dix jours.

Il contient 32% de matière grasse sur produit fini. C’est un petit cylindre très légèrement arrondi à la périphérie, pesant environ 60g.

Son terroir couvre le Sancerrois, le Pays Fort, la Champagne berrichonne et les régions voisines, (c’est à dire la majeure partie du département du Cher et une petite partie de la Nièvre et du Loiret).

Depuis le XVIe siècle, le Sancerrois  où se trouve le village de Chavignol/Sancerre possède de très nombreux élevages de chèvres, et fabriquent des fromages qui constituent leur principale richesse. Les hommes sont à la vigne et les femmes gardent les chèvres ! Cliché un peu dépassé, mais le succès du Crottin, lui ne se démode pas. Néanmoins, la crise de la vigne provoquée par le phyloxera lui donnera un sérieux « coup de pouce » à la fin du 19ème siècle.

Un livre de 1829 indique que les fromages de chèvre du Sancerrois sont connus sous le nom de « Crottin de Chavignol », le mot  » crottin  » désignerait à l’origine une petite lampe à huile en terre cuite.

Consommé en fin de repas comme beaucoup de fromages, le Crottin de Chavignol est apprécié dans de nombreuses circonstances. Dans le Sancerrois, il reste le casse−croûte favori du vigneron et du paysan. Suivant les goûts, on peut le manger onctueux ou très sec, avec alors un goût confirmé apprécié des amateurs.

Il entre dans de nombreuses recettes régionales. Essayez−le grillé ou macéré dans du vin blanc.

Il s’accompagne parfaitement d’un vin de Sancerre, blanc ou rouge, d’un Pouilly fumé, ou encore d’un Sauvignon de Saint−Bris, qui sont des vins issus du même terroir.

Une recette incontournable : Salade au crottin de Chavignol chaud et au Serrano.

  • Le mois qui suit, c’est-à-dire en avril, la Mimolette, le Mascarpone, le Chabichou sont les plus appréciés.
  • En mai, allez plutôt du côté du Bleu des Causses, de la Fourme d’Ambert, du Reblochon et de la Mozzarella.

Un plateau de fromage saisonnier

Une nécessité : Privilégiez les produits de saison ! Vous n’y trouverez que des avantages : de meilleures qualités gustatives, des produits pleins de vitamines, des prix plus intéressants. Pour vous aider à faire votre choix, voici les listes de légumes, fruits, poissons, viandes et fromages sur les étals des marchés en Mars.

Cécile Bordier se propose dans ce battement d’aile de décrire 3 pratiques recommandés pour aller vers une alimentation plus saine et responsable.

  1. Diminuer la quantité de viande par repas
    Les viandes que nous trouvons dans notre assiette ont une empreinte environnementale plus élevée que les végétaux qui accompagnent nos viandes. Empreinte environnementale à ce jour axée sur les gaz à effet de serre générés sur toute la chaine de production (quantifié en équivalent CO2).
  2. Augmenter la consommation de légumineuses
    Commençons par définir ce que sont les légumineuses :
    Les légumes secs font partie de la famille botanique des légumineuses.
    Famille qui comprend des milliers d’espèces (arbres, arbustes, plantes ligneuses, lianes et herbacées).
  3. Privilégier le « Fait maison »
    Cuisiner chez soi, avec des ingrédients simples, bruts (et de saison et bio Cf. papillon 2) : le bonheur ! …Pour moi
    Parce que j’adore cuisiner, que c’est une activité qui me détend et me permet de souffler (intellectuellement, c’est très reposant de faire travailler ses mains pour éplucher, découper, mélanger…).

Gaspillage alimentaire : quand les enfants éduquent les parents

Le rôle que s’est assigné SG en Roumanie – Derrière le bon, bon et bon, du contenu éducatif complet et détaillé pour le bien-être de la société d’aujourd’hui et la vie durable de demain.

Chaque personne gaspille en moyenne 30 kg d’aliments par an. Au sein des foyers, la lutte contre le gaspillage alimentaire peut être appréhendée de diverses façons, avec parfois des chocs entre générations.

« À vrai dire, je n’ai jamais réfléchi à ça : gaspiller, ne pas gaspiller, je ne me suis jamais posé la question vraiment jusqu’à ce que mes enfants finissent par m’en parler eux-mêmes. » Jacques a 42 ans et l’avoue sans détour : en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire, chez lui, ce sont ses deux adolescents de 14 et 15 ans, qui sont les plus scrupuleux. Un contraste au sein d’un même foyer qui n’est ni rare ni anodin.

Sur les 9,4 millions de tonnes de déchets produits sur l’ensemble de la chaîne alimentaire française en 2022, un tiers concerne l’étape de consommation (phase où les aliments sont utilisés ou consommés par les ménages) : chaque français gaspillerait en moyenne 30 kg d’aliments par an, dont 7 kg seraient encore emballés.

Une tendance qui reste clairement défavorable, même si l’évolution du gaspillage alimentaire n’est pas simple à mesurer au sein des foyers. L’un des objectifs de la loi anti gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) qui vise la réduction de 15 % des déchets ménagers par habitant d’ici 2030, parait ainsi très ambitieux à relever. Il n’en reste pas moins qu’il est urgent d’agir sur ce problème, en réalité contrôlable, au moins partiellement.

De nombreuses initiatives territoriales, locales – scolaires – ou nationales montrent d’ailleurs aujourd’hui une prise de conscience collective. En tant que dernier maillon de la chaîne du gaspillage, la famille demeure un acteur majeur à mobiliser dans la lutte antigaspi.

Lire

Salon de l’agriculture : À 100 ans, l’appellation Roquefort veut donner un coup de jeune au « roi des fromages »

Première appellation d’origine fromagère créée en 1925, le Roquefort fait face aujourd’hui à un enjeu de taille : s’offrir une nouvelle image auprès des consommateurs, alors que les ventes reculent depuis plusieurs années.

C’est un fromage emblématique, à la pâte persillée et au goût atypique. Un fromage très ancien (il en est fait mention dès le XIe siècle), qui fête en 2025 les 100 ans de son appellation d’origine, ancêtre des AOP. Le roquefort, produit à partir de lait cru de brebis lacaune, veut continuer à séduire les consommateurs. Avec un message : « Ce n’est pas parce qu’il a cent ans qu’il est trop vieux. »

L’article de Ouest France

En Roumanie, nous sensibilisons les jeunes générations lors de nos classes de goût au manger durable et aux appellations fromagères qui font la France.

Apprendre aux élèves de Roumanie quelques AOP fromagères de façon ludique pour mieux enregistrer, des vidéos de classes de goût : Roquefort au coeur, Roquefort en Choeur !

La liste des 128 légumes à déguster dans le monde

Un légume est une plante potagère pouvant entrer en partie ou en intégralité dans l’alimentation humaine. Plus riche en amidon et moins sucré que le fruit, il se déguste cru ou cuit, de préférence au déjeuner ou au dîner où il fera office de garniture comme de plat principal.

Remplis de fibres et de vitamines, les fruits et les légumes sont essentiels à notre organisme. Définition, besoins, apport nutritionnel : voici ce qu’il faut savoir à leur sujet.

Sommaire

Définition légumes

Un légume est une plante dont on mange certaines parties. Les légumes sont classés en 8 familles :

Les légumes fleurs (artichaut, chou-fleur, brocoli)

Les légumes feuilles (chou, épinard, salade, endive, blette …)

Les légumes fruits (concombre, aubergine, courgette, tomate)

Les légumes à bulbe (oignon, échalote, ail)

Les légumes tubercules (topinambour, pomme de terre)

Les légumes graines (haricot, petit pois, maïs, fève, lentille)

Les légumes racine (radis, carotte, céleri-rave, betterave, navet)

Les légumes tiges (asperge, céleri, fenouil)

Un fruit est ce qui résulte de la transformation d’une fleur après sa fécondation. Il contient les graines qui vont permettre à la plante de se reproduire. On classe les fruits en 6 familles :

Les fruits à noyau (prune, pêche, cerise, abricot)

Les fruits à pépins (pomme, poire, raisin, coing)

Les baies et fruits rouges (myrtille, groseille, cassis, mûre, fraise, framboise)

Les agrumes (citron, pamplemousse, orange, clémentine)

Les fruits à coque (noix, amande, châtaigne, noisette)

Les fruits exotiques (litchi, ananas, mangue, papaye, goyave)

Bon à savoir : 5 portions de fruits et légumes par jour : c’est la portion nécessaire en fruits et légumes pour être en forme et préserver sa santé !

Quel est l’intérêt nutritionnel des fruits et légumes ?

Les fruits et légumes sont riches en fibres , en vitamines et en minéraux ainsi qu’en antioxydants . Ceux-ci luttent contre les dégâts causés par les radicaux libres naturellement produits par notre organisme.

Les légumes contiennent aussi des lignanes végétales, un type de phytoestrogène qui a un impact sur le cancer du sein. En effet, une étude a montré que les femmes ayant les taux les plus élevés d’enterolactone (substance issue des phytoestrogènes) ont un risque de mortalité réduit de 40 % ainsi qu’un risque moindre d’une évolution défavorable de la maladie.

À noter, une pomme pèse en moyenne 120 grammes. A croquer

Les sept grandes catégories d’aliments

1. Céréales et féculents

Cette catégorie regroupe des produits végétaux de nature très différente : céréales (blé, riz, maïs), tubercules (pommes de terre…), graines de légumineuses (lentilles, pois…). Quantitativement, elle constitue une des bases majeures de l’alimentation humaine depuis la période néolithique et l’invention de l’agriculture.

La caractéristique nutritionnelle commune à tous ces aliments est la présence de glucides (sucres) complexes, du point de vue de leur structure chimique, et facilement digestibles, regroupés sous le terme d’amidon, organisés en granules compacts au sein des cellules végétales. La digestion de ces glucides complexes a longtemps été considérée comme lente, induisant dans l’organisme, par l’intermédiaire des sucres qu’ils libèrent par hydrolyse, une sécrétion d’insuline progressive et modérée par comparaison à celle, rapide et intense, due aux glucides simples tels que le sucre de table. En fait, la vitesse d’absorption et la réponse de l’organisme dépendent en grande partie de la structure finale du grain d’amidon et de son accessibilité aux enzymes digestives, caractéristiques qui varient grandement en fonction des technologies industrielles ou culinaires. D’autres glucides complexes sont, quant à eux, non digestibles et peuvent seulement être fermentés par les bactéries du côlon : ce sont les fibres alimentaires.

Les aliments de ce groupe apportent également des protéines, des vitamines et des minéraux. Les protéines sont en quantité variable, plus abondantes dans les légumineuses. Dans les régimes végétariens, pour un bon équilibre des acides aminés indispensables (que l’organisme ne sait pas synthétiser et qui doivent absolument être apportés par l’alimentation), il faut associer de façon complémentaire les céréales, dont les protéines sont pauvres en lysine, et des légumineuses, dont les protéines sont déficitaires en acides aminés soufrés.

Un des problèmes nutritionnels actuels est l’accroissement du raffinage des produits céréaliers, pour répondre soit à une demande des consommateurs (pain blanc) soit à des impératifs industriels (propriétés technologiques) : le processus élimine de façon importante des nutriments intéressants pour la santé (vitamines, minéraux, micro constituants divers) pour ne garder que les glucides, sources d’énergie. Cela contribue à la difficulté actuelle de couvrir les besoins en fibres, magnésium et zinc notamment. Pour cette raison, les nutritionnistes encouragent le développement de l’utilisation de farines plus complètes, par exemple de type 80 : ce chiffre traduit la quantité de « cendres » et, donc, de minéraux contenus dans la farine ; ici 80 mg/100 g constitue un bon compromis entre différentes exigences.

2. Lait et produits laitiers

Si le lait maternel est l’aliment de référence pour le nourrisson, suffisant à couvrir la totalité de ses besoins pendant les six premiers mois de la vie, les produits laitiers ne constituent plus, par la suite, un aliment complet pour l’enfant et l’adulte.

Le lait de vache (avec tous les produits qui en dérivent) est le plus largement utilisé. Tous les laits sont des sources de protéines animales de bonne qualité, de différentes vitamines et de minéraux. Aujourd’hui, ils sont essentiellement valorisés pour leur teneur en calcium, élément dont l’intérêt est largement démontré pour la santé de l’os – problème majeur de santé publique du fait du vieillissement de la population. Les laits ont des dérivés technologiques extrêmement variés et très intéressants sur le plan organoleptique, pouvant se conserver éventuellement longtemps, à la différence du lait lui-même avant le développement des technologies modernes de conservation. C’est le cas, par exemple, des fromages.

On assiste aujourd’hui à un important développement de la consommation des produits fermentés frais. Les effets sur la santé des probiotiques font l’objet d’actives recherches et dépendent très fortement de la souche choisie pour la fermentation. L’appellation yaourt est cependant réservée réglementairement aux produits fermentés avec deux ferments spécifiques bien définis (Lactobacillus bulgaricus et Streptococcus thermophilus). Les laits fermentés sont mieux supportés par les individus intolérants au lactose (principal sucre du lait) : l’enzyme permettant de digérer le lactose a une activité faible ou nulle chez l’adulte alors qu’elle est très active chez le nourrisson.

Les matières grasses des laits, comme celles de l’ensemble des produits d’origine animale, sont relativement riches en acides gras saturés, dont la consommation excessive entraîne un risque cardio-vasculaire. Cet inconvénient est limité grâce à l’élaboration de produits à teneur réduite en matières grasses (lait demi-écrémé, le plus consommé actuellement). On assiste également au développement de nouvelles filières d’élevage ajoutant du lin ou du colza à l’alimentation animale. Le lait et la viande sont ainsi enrichis naturellement en acides gras insaturés, comme les omégas 3 dont l’intérêt en prévention cardio-vasculaire a été démontré. L’alimentation animale industrielle, notamment à base de maïs, est intéressante sur le plan économique mais conduit à des produits plus pauvres en oméga 3.

L’industrialisation de l’alimentation humaine occidentale a entraîné aussi le développement de très nombreux produits à base de lait (par exemple les desserts lactés), dont les qualités nutritionnelles sont moins évidentes (dépendant de la teneur en lait et des ingrédients ajoutés : moins de calcium, plus de glucides simples) mais dont la séduction auprès des jeunes consommateurs est bien réelle.

Il existe actuellement de nombreux courants « anti-lait » qui prônent sa suppression ou sa forte réduction dans l’alimentation, en se fondant sur différents soupçons non prouvés mais faisant toujours l’objet de recherches (le lait favoriserait le cancer de la prostate, les allergies, le diabète ; le lactose favoriserait la cataracte…) et sur l’idée que le lait de vache n’est pas fait pour l’homme… Quoi qu’il en soit, l’élimination du lait dans le régime alimentaire doit conduire à porter une attention particulière aux apports en calcium : un régime sans produits laitiers ne fournit que la moitié du gramme de calcium considéré comme nécessaire chaque jour.

3. Viandes-œufs-poissons

L’homme est physiologiquement omnivore. Les produits d’origine animale représentent les seules sources de vitamine B12, dont l’absence conduit à des troubles neurologiques et hématologiques graves. Les viandes et les abats constituent les sources majeures de cette vitamine. Toutes les sociétés ont mis en place une gestion élaborée de la mise à mort nécessaire de l’animal pour se nourrir (« meurtre alimentaire »). Une des illustrations est, dans la plupart des langues, le changement fréquent de noms entre les parties de l’animal vivant et de l’animal mort (par exemple, la cuisse devient le jambon chez le porc). La viande, et notamment la viande rouge, a eu une valeur symbolique forte et a longtemps été considérée comme un aliment à privilégier. Depuis plusieurs décennies, on observe cependant une décroissance régulière de sa consommation, au profit de viandes blanches et du poisson, ce qui n’est sans doute pas uniquement lié à son prix élevé et à la crise de la vache folle qui a suscité, dans les années 1980 et 1990, de vives inquiétudes en Europe. Une des questions actuelles est celle de l’impact environnemental de la production et de la forte consommation des produits animaux : les protéines d’origine animale ont un coût plus élevé en énergie ou en eau… que celles qui sont issues du monde végétal.

Les produits animaux sont les meilleures sources de protéines nécessaires à la construction et au fonctionnement de l’organisme, car les proportions des acides aminés indispensables y sont plus adaptées à l’homme que dans les produits végétaux (les animaux sont physiologiquement plus proches de l’homme) et la digestibilité de ces protéines est plus grande (pas de paroi cellulaire rigide comme chez les végétaux). Les protéines d’origine animale constituent en Occident plus des deux tiers des protéines consommées, bien qu’un rapport inverse entre protéines végétales et animales soit considéré comme plus intéressant pour la santé.

Un autre intérêt majeur de cette catégorie d’aliments est l’apport en fer, sous une forme plus facilement absorbable que les formes végétales, qui, en outre, sont moins riches en fer. La teneur en matières grasses – éléments importants pour le goût et la texture – est extrêmement variable et montre une prédominance des acides gras saturés chez les animaux terrestres. L’intérêt des poissons, et notamment des poissons gras, est de fournir des oméga 3 à longue chaîne qui sont des acides gras polyinsaturés que l’homme synthétise en quantité insuffisante à partir des oméga 3 à chaîne plus courte fournis par les végétaux.

Les œufs apportent des protéines de bonne qualité : l’albumine du blanc d’œuf a longtemps été utilisée comme référence par les organisations internationales de santé pour évaluer la qualité nutritionnelle des autres protéines. Comme le lait, ils constituent, en France, une source d’iode intéressante, mais ils sont fréquemment décriés du fait de leur forte teneur en cholestérol (de l’ordre de 300 mg par œuf).

4. Fruits et légumes

L’homme ne consommerait couramment que quelque 200 espèces de plantes herbacées comestibles sur plus de 4 000 répertoriées.

Les fruits et les légumes présentent des caractéristiques communes : une densité énergétique (kilocalories/100 g) généralement faible, car ils sont riches en eau, et une haute densité nutritionnelle (teneur en nutriments indispensables – vitamines et minéraux – par 100 kilocalories). Les fruits se différencient cependant des légumes par une teneur plus élevée en sucres simples, augmentée encore dans les fruits secs. Les fruits oléagineux (olives, avocats, noix…) sont riches en matières grasses et possèdent donc une densité énergétique élevée. Toutefois, ces matières grasses se différencient nettement de celles des animaux : elles sont beaucoup plus riches en acides gras insaturés et polyinsaturés, globalement considérés comme plus favorables sur le plan de la santé cardio-vasculaire.

L’ensemble des études épidémiologiques confirme l’intérêt d’une consommation élevée de fruits et de légumes pour la santé, notamment en prévention du cancer. On ne connaît pas encore totalement les mécanismes de cet effet protecteur : aucun constituant des fruits et des légumes pris isolément, par exemple sous forme de complément alimentaire, n’est aussi efficace que leur ensemble. Aussi l’encouragement à leur consommation est-il une constante des politiques nutritionnelles dans le monde.

Depuis les années 1950, cette consommation a augmenté avec le niveau de vie, passant, en France, de 40 à 65 kg par an et par personne pour les fruits, de 60 à 125 pour les légumes, ce qui est au niveau de la moyenne européenne. Depuis 2005, elle stagne, voire régresse. On observe un gradient nord-sud croissant de consommation, avec un rapport de 1 à 2,5 pour les fruits et de 1 à 4 pour les légumes. La consommation de ce groupe d’aliments augmente avec l’âge (effet de génération), mais les variations interindividuelles sont considérables : de 1 à 20 pour les légumes, et de 1 à 50 pour les fruits. La quantité réelle des fruits et légumes frais consommés est cependant difficile à appréhender : plus que pour toutes les autres catégories d’aliments, l’autoproduction, l’autoconsommation, l’auto transformation (congélateur, conserves familiales) et les échanges à la période de forte récolte, du fait de leur caractère périssable, rendent difficile le suivi des consommations au niveau national.

Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer la faible consommation des fruits et légumes. La première est leur prix élevé. Effectivement, les fruits et légumes sont chers par calorie apportée, mais ils se situent au même niveau que les autres aliments si on compare ce prix à la quantité de nutriments indispensables ou intéressants pour la santé qu’ils apportent. Les autres facteurs sont liés au goût pour les fruits (problème de maturité insuffisante fréquemment lié aux contraintes de transport) et au temps de préparation pour les légumes. Pour les nutritionnistes, les fruits et les légumes appertisés ou surgelés sont aussi intéressants sur le plan nutritionnel que les produits frais.

L’inclusion des jus de fruits dans cette catégorie accroît la consommation de ce groupe d’aliments dans les classes d’âge plus jeunes, cette augmentation s’étant développée depuis les années 1990. Toutefois, il est généralement admis que les jus de fruits ne peuvent remplacer totalement la consommation des fruits, du fait d’une insuffisance des fibres et de l’apport élevé de sucres.

5. Matières grasses

Les matières grasses ou graisses sont les sources caloriques les plus concentrées car elles sont constituées d’une proportion plus ou moins importante de lipides, pouvant aller de 10 à 15 % pour les crèmes allégées à 82 % pour le beurre et 100 % pour les huiles (lipides purs). Ces dernières apportent 9 kcal/g contre 4 kcal/g pour les protéines et les glucides. Les lipides sont les principaux responsables de la densité énergétique des aliments (kcalories/100 g). Ce sont aussi des éléments importants en termes de goût, de nombreuses molécules aromatiques étant liposolubles, c’est-à-dire solubles dans les graisses, et de la palatabilité des aliments, c’est-à-dire de la texture et de la sensation en bouche.

Les matières grasses sont d’origine végétale ou animale. Leur température de fusion (passage à l’état liquide) traduit la présence plus ou moins importante d’acides gras insaturés dont la forme moléculaire est différente de celle des acides gras saturés. Ces derniers sont ainsi plus abondants dans les graisses animales solides (beurre, saindoux) que dans les graisses végétales liquides (huiles). Plus la température de fusion est faible, plus la matière grasse est riche en acides gras insaturés bénéfiques pour la santé. La consommation de matières grasses notamment végétales est nécessaire pour que l’organisme reçoive et absorbe les vitamines liposolubles (A, D, E, K) ainsi que les acides gras indispensables. La nature de l’alimentation fournie aux animaux détermine fortement la qualité nutritionnelle des graisses animales.

Les matières grasses sont sensibles aux réactions d’oxydation (traduites notamment par le rancissement), favorisées par le chauffage, qui conduisent à la formation de composés très divers ayant un goût et une odeur désagréables, et pouvant présenter des propriétés toxiques (lors de tests chez les animaux, ces composés ont des effets sur la croissance, la reproduction, l’apparition de cancers…). Ces observations sont à la base des recommandations limitant la réutilisation des bains de friture.

6. Sucre et produits sucrés

Cette catégorie d’aliments inclut le sucre pur de cuisine (ou saccharose, chimiquement bien défini) et les produits dont l’ingrédient majoritaire est le sucre ou un analogue. La caractéristique organoleptique principale est donc le goût sucré. Chimiquement, ces sucres ont une structure simple. Ils sont donc rapidement absorbés et métabolisés, induisant une réponse de l’organisme rapide et importante (forte sécrétion d’insuline). L’homme possède une attirance innée pour le sucre.

On observe aussi un développement industriel important des produits qui associent le gras et le sucre, très fortement appréciés des consommateurs, mais riches en énergie et pauvres en nutriments intéressants. Cette association favorise, en outre, le stockage des graisses dans le tissu adipeux de l’organisme.

Les caries dentaires sont favorisées par les produits sucrés : le métabolisme des sucres par les bactéries de la bouche produit des acides qui attaquent les cristaux minéraux de l’émail dentaire.

7. Boissons

Bien que liquides, les laits et les jus de fruits ne sont pas considérés comme des boissons, étant rattachés aux catégories correspondantes. Le rôle majeur des boissons est l’hydratation de l’organisme, qui ne peut pas être assurée par la seule eau contenue dans les aliments (l’organisme humain contient environ 60 % d’eau chez l’adulte et 75 % chez le nouveau-né). Dans cette fonction, l’eau pure suffit et apporte en outre fréquemment des minéraux utiles et bien absorbés (calcium, magnésium…).

Mais une boisson sera aussi souvent un vecteur possible de nombreux éléments qui ont des effets variés sur le goût (amer, acide, sucré, arômes divers), le comportement (stimulation, anxiolyse), ainsi que sur la santé, ces conséquences étant de plus en plus étudiées. En effet, la régulation physiologique du volume absorbé est beaucoup moins stricte que celle des aliments solides et de grandes quantités de liquide peuvent être ingérées chaque jour, contrairement aux aliments solides. Des quantités importantes de macronutriments (sucres) et micronutriments peuvent ainsi être absorbées. Certains sont considérés comme plutôt bénéfiques (notamment de nombreux microconstituants des végétaux). L’alcool a des effets bénéfiques à faible dose, de l’ordre de 20 g/j, mais il devient toxique à dose plus élevée et crée un problème de dépendance. Toutes les civilisations ont développé des formes agréables d’apport d’eau. À notre époque, c’est surtout l’excès de consommation des boissons sucrées qui pose problème : l’augmentation considérable de leur consommation, surtout chez l’enfant, est soupçonnée de participer fortement à l’épidémie actuelle d’obésité.

L’association judicieuse, en proportion adéquate, des aliments de toutes les catégories permet de couvrir l’ensemble des besoins nutritionnels. Le problème actuel dans les pays développés est en fait l’abondance et la diversité de l’offre alimentaire qui, sous une même dénomination, peut proposer des produits présentant un intérêt nutritionnel très différent. Un effort important est entrepris pour améliorer l’information nutritionnelle sur les aliments, notamment à travers l’étiquetage, afin que les consommateurs fassent les choix les plus judicieux.

Comment réussir son rééquilibrage alimentaire ?

L’alimentation joue un rôle essentiel dans notre bien-être et notre santé. En 400 avant JC, Hippocrate, médecin grec et fondateur de la médecine occidentale, conseille déjà à ses congénères de porter une attention particulière à leur alimentation, qu’il considère comme le premier pilier de la santé. Une alimentation saine et équilibrée apporte les nutriments nécessaires au bon fonctionnement du corps tout en laissant le moins de déchets possible à l’organisme, pour lui permettre d’effectuer son travail d’auto-nettoyage. Il est donc parfois nécessaire de revoir ses habitudes alimentaires pour retrouver un équilibre optimal. C’est là qu’intervient le rééquilibrage alimentaire. Mais qu’est-ce qu’un rééquilibrage alimentaire et comment l’effectuer ? Comment manger équilibré pour perdre du poids ? Retrouvez tous nos conseils pratiques ainsi que nos astuces simples sur le rééquilibrage alimentaire. Nous vous partageons également des recettes et menus pour réussir votre transition vers une alimentation plus saine.

Sommaire

Qu’est-ce qu’un rééquilibrage alimentaire ?

Pourquoi faire un rééquilibrage alimentaire ?

Comment faire un rééquilibrage alimentaire pour perdre du poids ?

Comment faire un rééquilibrage alimentaire ?

Quels aliments manger pour un rééquilibrage alimentaire ?

Nos recettes faciles et idées de repas pour un rééquilibrage alimentaire

Nos idées de menus

Quand voit-on les effets d’un rééquilibrage alimentaire ?

En savoir plus

Les équivalences entre volume et poids en cuisine

Que l’on soit commis de cuisine ou que l’on souhaite ouvrir son propre restaurant, il est important d’être en mesure de savoir adapter les volumes et les poids des denrées utilisées selon ce que l’on a portée de main. En tant que professionnel de la cuisine, vous devrez connaitre les équivalences les plus communes !

Par exemple, pour les liquides tels que l’eau ou le lait, le volume et le poids sont généralement égaux. De ce fait, 50 ml d’eau sont égaux à 50 g ! Et 1 L de lait équivaut à 1 kg. Sur ce même modèle, n’hésitez pas à retenir les équivalences qui suivent !

Les équivalences entre volumes et poids

Retenez simplement que 1cl = 10 g. Ainsi donc :

10 cl = 1 dl = 100 g – 100 cl = 1l = 1kg.

Une cuillère à café contient

0,5 cl de liquide – 5 g de sel – 5 g de sucre – 4 g de farine – 5 g de fromage râpé – 4 g de semoule – 5 g de beurre.

3 g de poivre moulu – 3 g de sucre glace ou de maïzena – 3 g de levure.

Une cuillère à soupe équivaut à 3 cuillères à café et contient

1,5 cl ou 15 ml de liquide.

10 g sucre – 10 g de sel – 10 g de fromage râpé – 8 g de cacao en poudre – 10 g de café moulu – 10 g de farine – 10 g de beurre – 10 g de crème fraîche – 20 g de riz.

Un verre (de type verre à moutarde) contient

20 cl ou 2 dl de liquide – 100 g de farine – 160 g de riz – 140 g de semoule – 150 g de sucre.

Bon à savoir

1 noisette de beurre = 4 g – 1 noix de beurre = 15 g – 1 pincée de sel = 0,4 g.

1 œuf = 55 g (dont environ 20 g de blanc, 30 g de jaune et 5 g de coquille).

En apprendre plus tel un chef 

Une curiosité sur notre lettre, la reprise d’un post du 26 février par Jean-Marc Jancovici sur Linkedin

(Associé Carbone 4 – Président The Shift Project)

Ce scientifique qui est souvent dans des débats devant des foules expertes en dérèglement climatique et en maîtrise du carbone avec des mots simples et des démonstrations qui nécessitent quand même un minimum de connaissances, avec des pointes d’humour, et des exemples concrets rend le quidam plus intelligent, le lire aujourd’hui parler de chose simple de la fourchette au quotidien confirme le lien sans équivoque qui existe entre façon de s’alimenter et GES.

160 kg : c’est le poids de la consommation moyenne, en fruits et légumes frais, d’un ménage français en 2024, a annoncé l’interprofession (Interfel) au Salon de l’Agriculture Baromètre de confiance fruits et légumes frais 

En poids, c’est 15% de moins qu’il y a 4 ans, et cette évolution semble favorisée par la hausse de la restauration hors domicile ainsi que par l’attraction croissante pour les plats prêts à l’emploi.

Par ailleurs, 50% des fruits et légumes consommés dans notre pays sont importés. Même en excluant ce qui ne pousse pas chez nous, comme les agrumes, 32% viennent encore de pays tiers.

Rien de tout cela n’est fameux pour le climat, ni pour la résilience du pays. Les importations, c’est des chaines logistiques un peu ou beaucoup plus longues, et donc plus d’émissions et de dépendance au pétrole (car les camions et navires, c’est en quasi-totalité du pétrole).

Par ailleurs, acheter des plats tout préparés, c’est rajouter des transports intermédiaires (des producteurs aux transformateurs, puis des transformateurs aux consommateurs), des emballages (il y en a aussi dans les fruits et légumes, puisqu’il y a des cageots et des sacs en papier, mais il est assez facile d’éviter le plastique et le métal).

Il y a aussi des émissions liées à la cuisson, mais celles-là on les retrouvera aussi à domicile. Cela étant, si le plat tout prêt est acheté surgelé, il faudra bien le décongeler, voire le passer au four ou à la poêle, et là il n’est pas sûr que le bilan soit en défaveur de la cuisine faite soi-même !

Est-ce moins cher d’acheter tout prêt plutôt que de cuisiner soi-même ? A qualité égale de produits incorporés dans la recette, normalement non : même si l’industriel achète en gros et pas vous, il doit payer la main d’oeuvre, qui est gratuite quand vous vous préparez des lasagnes, une omelette aux champignons, des pommes de terre sautées ou une salade composée !

Et du reste la réponse est évidente pour la restauration hors domicile, qui par ailleurs, pour nombre de denrées (la volaille notamment) achète proportionnellement bien plus d’importations.

En fait, plus on achète transformé, et plus il y aura eu d’émissions, et plus la part qui ira à l’agriculteur sera faible. Si l’on veut aider ce dernier en même temps que baisser ses émissions, faire la cuisine soi-même avec des produits frais achetés au marché et venant de pas trop loin fait partie des actions pertinentes.

A ce titre, il sera intéressant de voir ce que donne l’initiative de Karine Lemarchand pour aider les „petits producteurs pas loin de chez vous” : Karine Le Marchand mobilise cinq enseignes de la distribution pour soutenir les agriculteurs le 26 février.

Une alliance inédite entre la productrice et animatrice et cinq géants de la distribution (hormis Leclerc) a été annoncée au Salon de l’agriculture ce mercredi. Leurs patrons promettent des actions concrètes pour les petits exploitants et une alerte rapide en cas de surproduction.

Et, c’est peut-être le plus important, quand on se mijote ses propres plats, le gout y perd rarement ! Et consommer des fruits et légumes frais est rarement nuisible pour la santé (surtout s’ils sont bio et donc sans traces de pesticides). Enfin si la préparation du repas est un moment de discussion ou d’écoute d’un bon podcast, ce n’est même pas du temps perdu !

Qui est Jean-Marc Jancovici, né le 13 février 1962 ? Un ingénieur, un enseignant et un conférencier français, un facilitateur de compréhension des enjeux du dérèglement climatique.

Diplômé de l’École polytechnique, ingénieur de l’École nationale supérieure des télécommunications, il est le créateur du bilan carbone, qu’il a développé pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Il cofonde en 2007 avec Alain Grandjean Carbone 4, un cabinet de conseil qui vend des bilans carbones aux entreprises, ainsi que le think tank The Shift Project en 2010.

Depuis 2008, il est enseignant vacataire à l’École nationale supérieure des mines de Paris. Dans les années 2010, il se fait surtout connaître par ses conférences de sensibilisation et de vulgarisation sur les thèmes du réchauffement climatique et de la production d’énergie. En 2018, il devient membre du Haut Conseil pour le climat auprès du Premier ministre. Publiée en 2021, sa bande dessinée Le Monde sans fin, coécrite et dessinée par Christophe Blain, est un grand succès de librairie en France.

Engagé en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique, en particulier dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, il milite notamment pour la sobriété énergétique. Selon lui, le modèle actuel des sociétés occidentales est voué à la décroissance, car leur système économique dépendant d’énergie provenant essentiellement des combustibles fossiles n’est pas pérenne. Afin de conserver un certain niveau de développement, il propose notamment de miser sur l’énergie nucléaire en plus du développement des énergies renouvelables, ce qui lui attire les critiques des antinucléaires.

Projet de loi d’orientation pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture

Souveraineté alimentaire, réseau „France Services Agriculture”, guichet unique pour faciliter les installations et les transmissions d’exploitations, Bachelor Agro, sanctions en cas d’atteintes à la biodiversité… Que contient le projet de loi d’orientation agricole qui ambitionne de répondre au défi du renouvellement des générations agricoles ?

Sommaire

  1. Souveraineté alimentaire et agricole
  2. Former les agriculteurs de demain
  3. Faciliter les transmissions et les installations
  4. Simplifier et sécuriser les activités agricoles

Le projet de loi, qui a été modifié et enrichi au cours du débat parlementaire, entend apporter des réponses aux difficultés rencontrées par le monde agricole.

Son examen avait été interrompu en 2024 par la dissolution de l’Assemblée nationale en juin, puis par la censure du gouvernement de Michel Barnier en décembre. Accès à vie publique

La Nature au cœur du raisonnement économique : l’émergence d’une nouvelle macroéconomie.

Transition écologique, économique et financière – Le blog d’Alain Grandjean

Le rapport Embedded in Nature que le FMI a publié début octobre 2024 constitue une petite révolution dans le monde de la macroéconomie : il présente un cadre conceptuel original dans lequel la Nature se trouve au cœur du système économique. Il serait souhaitable que cette approche conduise à abandonner le recours aux outils de modélisation les plus fréquemment utilisés dans les institutions nationales ou internationales dont les faiblesses structurelles ont été largement démontrées et à en réinventer de nouveaux.

A la suite des nombreux commentaires constructifs reçus après la publication de ce post, le texte a été modifié le 16/12/24 afin d’apporter des compléments ou des précisions (modifications en orange).

  1. Les nombreuses failles des modèles macroéconomiques

La macroéconomie, en tant que discipline académique, est l’objet récurrent de critiques. Elles sont exprimées soit diplomatiquement comme par le prix Nobel Paul Romer qui se dit « troublé » soit de manière plus radicale comme Steve Keen (qui dénonce une imposture économique). D’autres critiques comme celle de Hyman Minsky sont indirectes, en insistant sur la possibilité de crises financières endogènes, ne pouvant être envisagées par la majorité des modèles utilisés car elles sortent du cadre analytique de ces modèles fondé sur un « équilibre général ». Par ailleurs, les économistes comportementalistes démontrent que les agents économiques ne sont pas rationnels au sens où le présupposent ces modèles (ce qui diminue considérablement leur réalisme). Enfin, il est notoire qu’aucun économiste et aucune institution utilisant ces modèles n’a pu prédire la crise financière de 2008.

Cette contestation de la pertinence de la macroéconomie se traduit par une certaine désaffectation vis-à-vis de la discipline et des regains d’intérêt pour l’économie empirique (liée aussi à la croissance des capacités de traitement de données) ou d’autres disciplines comme l’économie écologique. Pourtant, comme nous l’avons mis en évidence dans deux articles publiés par la Chaire énergie et prospérité, relatifs aux modèles IAMs, ces modèles macroéconomiques sont toujours utilisés par les gouvernements et grandes institutions et sont déterminants dans la conduite des politiques économiques, qu’elles soient budgétaires, fiscales, monétaires ou commerciales.

Explorons quelques exemples montrant à quel point ces modèles sont devenus importants. Les trajectoires budgétaires des États membres réalisées par la Commission européenne dans le cadre de la gouvernance économique de l’UE sont calculées à partir de modèles macroéconomiques plutôt rustiques, à base d’une fonction de Cobb-Douglas ; les prévisions budgétaires sont faites en France avec des modèles comme Mésange, Opale (et la plate-forme tresthor), Saphir.

Autre exemple, le NGFS, réseau des banques centrales et superviseurs financiers, qui étudie les impacts du changement climatique sur la stabilité financière a recours à plusieurs modèles macroéconomiques (Remind, Message globiom, Nigem), malgré leurs limites bien connues et rappelés dans la note ci-dessus.

Soutenabilité forte et faible

« L’approche en soutenabilité faible (A) s’intéresse à la somme totale du capital, incluant le capital social, manufacturé, et naturel, tandis que l’approche en soutenabilité forte (B) place l’atteinte de bon état de l’environnement comme condition essentielle de la soutenabilité. On peut appliquer cette représentation aux objectifs de développement durable (C), où l’atteinte de la soutenabilité repose sur le bon état des quatre objectifs environnementaux (D). »

Des propositions de politiques publiques sont exprimées essentiellement de manière qualitative en remettant en cause certains dogmes.
Plusieurs propositions de politiques publiques sont faites au sein de la note. En voici quelques exemples.

1 En théorie, il devrait être possible pour les sociétés de définir un ensemble de valeurs essentielles, y compris la conservation de la nature et l’inversion de la perte de biodiversité, sur lesquelles les citoyens peuvent s’unir. […] Un changement institutionnel de cette ampleur imposerait des limites aux actions des institutions financières (page 19).

2 Éliminer rapidement les activités économiques, […] les politiques et les financements nuisibles (page 22).

3 Reconnaître les effets systémiques du franchissement des limites planétaires et l’existence de points de bascule biophysiques dans les cadres politiques (page 23).

4 Créer un consensus social et politique sur l’abandon des activités économiques non durables ; réorienter les politiques pour donner la priorité à la transformation rapide de la structure productive de l’économie afin de s’aligner sur les limites planétaires (page 23).

5 Conduire des recherches supplémentaires sur les implications de la perte de nature pour la viabilité de la dette publique, le rôle des contraintes économiques et financières nationales liées à l’architecture monétaire et financière internationale dans l’enfermement des pays dans des modèles de croissance dégradant la nature, [et le développement du concept] d’un ‘’moment Minsky de la nature’’ (page 24).

On voit bien que ces propositions ne peuvent résulter d’un « cadrage » initial standard ; elles ne relèvent pas d’une analyse coûts-bénéfices mais s’expriment en termes de limitations d’activités, d’interactions profondes entre la Nature et l’économie qui ne se résument pas à un raisonnement en termes d’externalités négatives.

Chroniques de l’anthropocène.

Pierre Orsi, après 70 ans de carrière, a assuré son dernier service ce vendredi 28 février. 

70 ans de souvenirs, aussi  à 85 ans le chef Lyonnais Pierre Orsi, à la veille de ranger définitivement son tablier, il confie se sentir „en paix et tranquille”. La décision n’a pas été ardue à prendre, mais elle a été motivée par le départ en retraite de son maître d’hôtel, présent à ses côtés depuis 34 ans.

Au moment d’éteindre définitivement les fourneaux, le chef lyonnais revient sur ses souvenirs. Sa carrière a commencé à l’âgé de 15 ans, sous l’égide d’un autre chef lyonnais très connu, son maître d’apprentissage exceptionnel un certain Paul Bocuse en 1955. Comme apprentis, il y avait notamment Roger Jaloux qui est resté 35 ans. Avec un maître d’apprentissage pareil nous avons essayé de lui ressembler.

Cette longue carrière lui a permis de recevoir un grand nombre de clients dans son restaurant qui pouvait servir jusqu’à 200 couverts par jour. Meilleur ouvrier de France en 1972,  la chef a servi de grands noms, comme le 37e président des États-Unis, au moment où il y travaillait. „J’ai connu Nixon, quand je travaillais aux États-Unis en privatisant le Century Plaza hôtel”.

Mais son meilleur souvenir reste l’accueil des personnalités politiques du G7 en 1996 à Lyon. „L’élaboration des repas du G7, ont marqué. Les journalistes et les photographes étaient interdits, mais j’avais déguisé un photographe en cuisinier pour avoir ce souvenir qu’on a eu et ils ont posé avec nous. Je reconnais que faire un G7 en petit comité, ça marque quand même”, se remémore-t-il.

Déménagement de Pierre Orsi, toujours Place Kléber.

Il devrait tirer sa révérence, le 4 mars, après avoir reçu son chèque du Groupe Epicure, repreneur des murs et du fonds du restaurant gastronomique.  Source

Un très beau souvenir, ma rencontre avec un deuxième chef embarqué dans l’aventure du Bocuse d’Or en 1999, pour un article paru en Roumanie, après le premier concernant Collonges en 1997.

Film qui prend la défense de l’agriculture familiale” : “La Ferme des Bertrand”, César 2025 du meilleur documentaire, vu par l’agronome Marc Dufumier.

Un bon timing pour le film  La Ferme des Bertrand, de Gilles Perret. Sorti le 31 janvier, ce documentaire met à l’honneur une exploitation laitière de Haute-Savoie qui se transmet dans la même famille depuis cinquante ans. Tandis que des manifestations d’agriculteurs éclatent partout en France, cette ferme prospère semble faire figure d’exception, et d’idéal, selon l’ingénieur agronome Marc Dufumier.

Source

L’Autorité nationale pour la protection des consommateurs (ANPC) a mené, dans la deuxième quinzaine de janvier 2024 ; 

Une action de grande envergure pour vérifier comment la législation en vigueur est respectée dans les magasins de la chaîne Mega Image, dans tout le pays.

Jusqu’à présent, 233 unités ont été contrôlées et les sanctions suivantes ont été appliquées pour les irrégularités constatées :

485 amendes pour délits, d’une valeur d’environ 5,1 millions de lei

99 avertissements

suspension permanente de la vente des produits jugés non conformes, d’une valeur de 65 000 lei

suspension temporaire de la prestation de services jusqu’à ce que les déficiences soient corrigées, pour 17 magasins

proposition de fermeture temporaire, pour une période allant jusqu’à 6 mois, pour 9 sites

proposition de fermeture temporaire pour une durée comprise entre 6 et 12 mois, pour 8 magasins.

« Je ne sais pas comment le prononcer en belge pur, mais le message en roumain serait : Respectez-nous !

J’aimerais que les produits qui sont présents dans les rayons des magasins Mega Image en Roumanie parviennent, pendant une période plus longue, au pays d’origine de l’opérateur économique, pour voir quelle est la réaction des consommateurs là-bas.

Je ne pense pas qu’ils aient la moindre idée qu’il y a des oranges avec des boutons et des mandarines avec des baies par hectare.

Ils doivent apprendre que lorsqu’ils achètent un produit, la quantité indiquée sur l’emballage n’est pas toujours la même, et ce, afin de s’assurer de suivre un régime amaigrissant.

Je serais curieux de connaître la réaction des autorités du pays d’origine de l’opérateur économique Mega Image et concernant la répétabilité des violations sanctionnées et constatées dans le passé.

Il y a probablement une justification et des excuses qu’ils veulent transmettre à ceux qui sont en Belgique, pas à nous.

Nous intensifierons les actions de contrôle à grande échelle jusqu’à ce que nous nous fassions comprendre.

Les principales violations constatées par les commissaires de l’ANPC étaient les suivantes :

  • la commercialisation de fruits et légumes dépréciés, présentant des moisissures et des taches, qui ne répondaient pas aux critères de qualité (calibres différents
  • commercialisés dans la même catégorie), sans que le pays d’origine soit correctement indiqué
  • commercialisation de produits alimentaires dont la date de durabilité minimale est dépassée
  • la commercialisation de produits préemballés dont la pesée révèle un poids net inférieur à celui indiqué sur l’étiquette
  • utiliser des fours insalubres
  • non-respect du régime de température de stockage des produits
  • commercialisation de produits carnés avec accumulation de liquide dans l’emballage
  • irrégularités dans la présentation et la publicité des jus de fruits et des boissons gazeuses (existence de certains produits en rayon, avec
  • les étiquettes de prix du détaillant (informations fausses concernant le nom du produit)
  • l’existence de zones insalubres au sol et sur les murs
  • utilisation d’espaces de stockage insalubres
  • commercialisation de produits alimentaires présentant des accumulations de glace dans l’emballage
  • utilisation de groupes frigorifiques endommagés, présentant des zones de peinture écaillée, des traces de rouille, des joints cassés
  • manque d’affichage d’informations concernant la validité des produits cuisinés dans l’espace gastro
  • stockage de produits de boulangerie surgelés sans étiquettes avec éléments d’identification
  • utilisation de matériels insalubres (vitrines réfrigérées et de boulangerie, étagères de produits et de boulangerie, contenants à épices, etc.)
  • vendre des produits de boulangerie sans avoir les informations spécifiques affichées sur l’étagère
  • vendre des produits sans afficher les étiquettes de prix sur les étagères
  • vendre des produits alimentaires en vrac sans mentionner la date d’ouverture du paquet
  • dépôts massifs de glace sur la surface du plafond et sur la partie supérieure des murs de la chambre froide
  • écarts entre les prix des produits en rayon et à la caisse
  • commercialisation de jouets en peluche recommandés pour les enfants de 0 à 12 ans, sans aucune consigne ou exigence de sécurité mentionnée sur l’étiquette (les fibres se détachent facilement)
  • non-respect du régime de promotion (absence du produit unique en vente, dans le cas de promotions multipack)
  • commercialiser des produits non alimentaires sans avoir les informations traduites en roumain sur l’étiquette
  • non-respect de la proximité lors du stockage de produits alimentaires d’origines différentes
  • vente d’œufs cassés et fissurés, avec des fuites de contenu
  • l’exposition de fruits importés à la vente dans la vitrine des produits roumains
  • absence d’affichage du certificat de produit traditionnel pour les produits commercialisés comme produits traditionnels
  • l’absence de précision sur l’étiquette des agrumes quant à savoir si l’écorce est traitée ou non. ANPC

✒

  

Maurice Carême, né le 12 mai 1899 à Wavre et mort le 13 janvier 1978 à Anderlecht, est un poète et écrivain belge de langue française. Maurice Carême…

 

 

 

 

 

 

✒

Patrick-Pierre Pettenuzzo – Conquistador pour „Sarbatoarea-Gustului & Fiesta del Gusto”.

 

 

 

 

 

 

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